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Mercredi 22 octobre
Lever 8h. Nous sortons petit déjeuner puis faire un tour pour nos petits achats de souvenirs et de godasses pour Sandra. De passage à l'Ambassade, nous n'avons pas de courrier mais nous nous renseignons sur les inondations de Mombasa. On nous dit qu'il n'y a pas de problème , d'ailleurs il y a eu aussi des inondations ici à Nairobi. Nous hésitons encore mais en attendant nous faisons nos achats : collier, bracelet et petite boîte à serpent.. Direction la gare. C'est décidé, nous irons à Mombasa : nous réservons des couchettes pour le train de demain soir.
Pour l'heure, direction la compagnie Gulf Air. Là, c'est moins réjouissant car les vols pour Dehli, dont c'est la pleine saison, sont complets. Il n'est pas évident de comprendre toutes les explications, mais en gros, nous réservons des places qui sont déjà réservées. Nous voulions partir le jeudi 30 octobre mais le premier vol disponible pousse au 12 novembre ! Zut, mais pas de panique : si nous sommes bloqués au Kenya, cela n'est pas rebutant , nous passerons plus de temps sur la côte Est.
De retour à l'hôtel, nous faisons travailler les enfants dans chacun une chambre. Ils travaillent bien et, vers 18h, nous pouvons descendre à notre restaurant voisin. C'est là que nous aimons le mieux manger avec un personnel vraiment gentil. Que de monde à cette heure ! Oui, c'est l'heure où tout Nairobi savoure au moins une bière entre amis.
Jeudi 23 octobre
. Nous pouvons ne libérer nos chambres qu'à 17h 30, donc pas de soucis.
Vers 11h 30, nous nous décidons à nous rendre à la Gulf Air où les nouvelles aujourd'hui sont meilleures : nous avons une confirmation de vol au 5 novembre. Pour le 30, il faut attendre pour savoir. Bon, nous saurons cela à Mombasa où ils ont une agence. Un tour à l'Ambassade pour un renseignement et dans des boutiques pour acheter quelques babioles (équerre, rapporteur et cartes postales) et nous faisons un retrait d'argent au distributeur. C'est vraiment pratique quoique celui à l'angle de notre rue soit hors d'usage suite à des grosses dégradations de l'engin.
...Direction le cinéma. Au passage, nous postons nos cartes et reliques. La séance est à 2h aussi patientons-nous ¼ d'heure dans la sombre salle. L'hymne national retentit soudain ! Normalement il fallait se lever mais nous restons assis en voyant que d'autres ne bougent pas. Mauvais calcul, l'ouvreur outré veut nous obliger à sortir sous nos protestations jointes aux autres. Finalement, grâce entre autres à un Brésilien, nous faisons comprendre que nous ne savions pas que c'était obligatoire car chez nous nous n'avons pas de telles choses et que ce n'était nullement un manque de respect. Les enfants sont médusés en se demandant pendant ce temps, ce qui se passe. Nous nous réinstallons à nos places pour assister d'abord aux actualités, surtout une belle propagande pour le Président actuel, Monsieur Moi. Viennent ensuite les publicités et enfin « Event horizon », un film de science-fiction. Il fait peur aux enfants surtout par sa bande-son racoleuse. Dommage car ce doit être un bon film avec de beaux décors et effets spéciaux. Nous quittons la salle au bout d'une heure sur le souhait d'Arnaud et Sandra : pas la peine de les effrayer !
Nous revenons à l'hôtel après avoir pris une petite collation. Nous attendons alors 5h 45, l'heure de nous rendre à la gare. Au revoir Moïse, nous hèlons la première épave qui veuille nous prendre pour 150 Ksh, le prix indiqué par Moïse. Il nous dépose en peu de temps.
Notre train est déjà là et après avoir repéré notre nom et le wagon correspondant, nous nous installons dans notre compartiment à quatre couchettes. Les enfants sont heureux et tout excité...
7h, le train démarre et quelques instants plus tard, l'employé nous invite à passer au wagon-restaurant. Un autre employé suit en faisant tinter un petit xylophone. Tous sont souriants et accueillants en souhaitant des jumbo mais les passagers aussi se disent bonjour. Nous nous installons à notre table avec nappe et tout et tout. De vrais petits rois ! Dans ce train, il y a énormément de personnel : ici, ils ne connaissent pas encore les critères de rentabilité et productivité mais la qualité et c'est tant mieux'
Vendredi 24 octobre
Réveil vers 6h 15. Nous nous levons et réveillons Sandra qui dormait encore pour nous rendre au wagon restaurant et engouffrer notre très complet breakfast. Nous revenons à la cabine libérée des couchages. Nous nous asseyons et regardons le paysage défilé lentement. La terre est détrempée et l'on entend les cohortes de grenouilles. A l'instant où l'on évoque notre très prochaine arrivée à la gare de Mombasa que nous n'avions pu atteindre il y a douze ans à cause d'une panne de train, notre convoi s'arrête. « Descendez » nous intime-t-on. Ce n'est pas un gag ! Nous sommes à environ 45 km du but. Il paraît que la ligne est coupée à cause des inondations. Un taxi nous hèle : il est cher pour notre portefeuille mais nous n'avons guère le choix. Nous arrivons à négocier un prix, tout de même 2000Ksh, pour qu'il nous conduise directement à Tiwi Beach, au sud de Mombasa. Il est très sympathique et nous n'aurons pas besoin de galérer à chercher un bus et un matatu. En route, nous constatons l'étendue des dégâts et à un endroit la route passe sur une digue prête à céder. Il y a plein de monde à y travailler et cet après midi le Président doit y venir. Plus loin, c'est la digue qui soutient la ligne de chemin de fer, la nôtre, qui est effondrée et nous comprenons que le train n'ai pu passé. Finalement nous passons devant la gare qui, nous dit Arnaud, « existe bien ». Le chauffeur nous montre de grandes flaques, des endroits où peu de temps auparavant, tout était inondé. Le soleil apparaît ce matin et c'est peut-être bon signe d'après lui car il a plu sans discontinuer avec force depuis les six derniers jours. Cela, c'est encore un coup d'El Nino ! Nous empruntons le Likoni-ferry au sud de Mombasa qui est une presqu'île et roulons vers Tiwi Beach située à une bonne dizaine de kilomètres en prenant une piste à droite au milieu d'une palmeraie. C'est paumé mais atteignons bientôt notre hôtel, un village dans les palmiers avec une piscine. Nous négocions un bon prix et nous installons dans un bungalow à deux chambres dont chacune possède une terrasse avec vue sur l'Océan Indien.. Nous faisons un tour à la plage de sable blanc bordée de cocotiers : pas mal non !... Quelques fois pendant ce temps, un gars passe pour proposer des petites choses à vendre. A l'un deux, nous commandons deux petites sculptures pour porte-clefs avec les noms de Sandra et Arnaud. Nous les aurons demain...
Après avoir grillé au soleil et au vent, nous nous pointons à l'hôtel proche, le Twiga, pour voir le coin et y boire un pot. C'est à côté de l'atelier de notre sculpteur.
Nous passons un moment à siroter nos boissons derrière la plage, face à l'Océan. L'endroit est plus animé que notre hôtel et pratique les mêmes prix avec la piscine en moins. Nous yeutons les camions et 4X4 des London-Nairobi garés ici : impressionnant. C'est toujours là qu'ils terminent leur périple sur l'Europe et toute l'Afrique...
Nous nous dessalons puis les enfants jouent pendant que nous bouquinons. A la nuit, les moustiques affluent aussi installons-nous les moustiquaires présentes sur les lits. Direction le restaurant de notre Tiwi Village où seulement quatre personnes sont installées. Nous croisons deux vigiles avec comme arme, un arc et des flèches, qui n'arrêtent pas de tourner autour de l'hôtel et dans les allées des bungalows..
Samedi 25 octobre
Nous allons au petit déjeuner en prenant simplement deux breakfast complets : heureusement car nous aurions fait des restes. La suite de la matinée se passe alors à faire des cours aux enfants sur chacun sa terrasse face à l'océan. Comme ils ont bien travaillé, ils ont droit à une bonne récréation dans la piscine, avec leur T-shirt afin d'éviter les coups de soleil. Nous les en ressortons avec difficulté...
En début d'après-midi, nous débusquons un énorme iguane sur le chemin qui mène à la plage. Nous avons été aussi surpris les uns que les autres. Il devait se chauffer au soleil à un moment de la journée où peu de monde passe à cause de la chaleur. Nous avons continué notre balade en longeant la plage de sable blanc bordée de cocotiers avec quelques villas enfouies dans la végétation, jusqu'à la rivière, qui sépare notre Tiwi Beach de Diani Beach. Plus nous approchons de la rivière plus les demeures et hôtels sont luxueux. Les enfants ramassent des coquillages dans leur casquette : oui, au lieu de les avoir sur la tête ! Mais le vent les refroidit un peu.
Nous revenons par le bord de l'eau jusqu'en face du Twiga Lodge pour déposer nos affaires bien en vue et nous précipiter dans la mer...Nous regardons les quelques passages sur la plage : quelques touristes mais surtout des locaux qui, la plupart d'entre eux, essaient de « faire du business ». Il ne va pas fort en ce moment avec les événements de la région qui ont mis en fuite les touristes.
A la sortie de bain des enfants, nous buvons un pot et mangeons une assiette de frites au Twiga. C'est plus animé que chez nous avec les routards qui ont planté des tentes dans le parc. Nous retournons chez nous en passant devant l'énorme baobab où de nombreux singes évoluent et se laissent approcher peu à peu par Sandra et Arnaud. Dès notre arrivée, nous plongeons dans la piscine pour nous dessaler. Quelle vie !..
Lundi 27 octobre
Lever 8h 30. Ce matin la marée se retire très loin et le corail affleure la surface. Nous essayons de ne pas trop traîner au petit déjeuner et ainsi partir tôt vers la plage. De là, nous filons vers la mer puis longeons la petite falaise sous notre hôtel en marchant dans quelques centimètres d'eau avec nos tonques car le corail est coupant. Arnaud flashe sur les innombrables petites étoiles de mer. Nous arrivons alors à la fameuse « piscine », un trou naturel avec un fond en sable et de la forme de l'Afrique avec Madagascar. Quelques autres touristes sont là, amenés par des gars du coin qui essaient de nous louer masques et tubas. Pas de chance, nous avons les nôtres ! Tiens, nous avons décidé de ne pas téléphoner pour nous enquérir des possibilités de vol pour Katmandou le 30. Nous conservons nos réservations pour le 5 novembre après un vote à l'unanimité enthousiaste.
De retour à l'hôtel, nous plongeons nous dessaler dans la piscine et vers 11h, nous nous mettons aux cours jusqu'à l'heure de la plage. Nous voulons maintenant profiter de la marée haute. Le soleil est à son zénith. Nous nous installons à l'ombre légère d'un cocotier et nous baignons...Sur l'étroit chemin qui longe les rochers d'un côté et une propriété de l'autre en revenant chez nous, Patrick aperçoit notre « bête », l'énorme varan avec lequel je suis tombée nez à nez l'autre jour. Maintenant, à chacun de nos passages sur ce sentier, nous marchons tous lentement en espérant le revoir.
Nous plongeons dans la piscine qui refroidit un peu nos corps grillés. Nous en ressortons avant les enfants qui s'amusent comme des fous tous les deux. Ils sortent pour leurs devoirs. Ce soir, après la mise au point d'hier soir, Sandra comprend bien ses maths. Avec Arnaud en français, faut pas se plaindre non plus.
A la nuit tombante, nous retournons vers la plage, pas pour nous baigner mais pour manger au restaurant du Twiga. Le nôtre n'était pas très riche en nourriture et ils sont contents ici ne nous voir : les clients du raid avec les tentes font leur bouffe et nous sommes les seuls clients au resto. Les enfants se régalent d'une pizza et nous d'un poulet au curry.
Le retour par la plage sous la voûte étoilée mais sombre et pure offre un spectacle grandiose. Nous n'allumons la torche que sur le petit sentier car le sable blanc de la plage guide nos yeux. Nous atteignons notre bungalow sans nous être fait tirés dessus...
Mardi 28 octobre
Lever 8h. Il fait toujours aussi beau. Nous petit déjeunons et nous précipitons vers la plage afin de profiter de la marée basse pour marcher jusqu'au bout de la barrière découverte, là où les vagues de l'océan s'abîment. L'endroit est saisissant et contraste avec le calme plat sur la barrière où nous marchons avec seulement les pieds dans l'eau. Les petits trous sont autant d'aquarium retenant des petits poissons. Arnaud est impressionné par les vagues et préfère s'amuser à prendre quelques unes des innombrables étoiles de mer dans les trous. Nous repiquons vers la « piscine », le grand trou d'hier. Aujourd'hui, il n'y a que quelques jeunes pêcheurs avec masque et tuba mais pêchant sur le bord, penchés dans l'eau avec un fil plombé. Cette fois nous avons nos maillots et après avoir laissé nos affaires sur un rocher qui surplombe, tous à l'eau ! C'est superbe : nous évoluons parmi de beaux petits poissons mais aussi deux redoutables poissons-lion , sorte de rascasses. Au bout d'un moment, nous ressortons nous sécher, remontons par d'anciennes marches puis escaladons à moitié une roche corallienne qui accroche bien, jusqu'à un petit sentier de douanier qui mène à notre hôtel.
Nous plongeons dans sa piscine pour en ressortir vers 11h 30 et ainsi se mettre aux cours. Toujours les maths pour Sandra qui va devenir calée et français pour Arnaud. Nous ne sommes pas en retard donc pas de précipitation. Cela fait beaucoup de choses à apprendre ! Nous achetons un ananas puis des bananes à des vendeurs qui passent de temps en temps en vélo. Les estomacs des enfants apprécient.
Fin de l'école et vers 2h, nous filons à la plage pour cette fois la marée haute. Les amplitudes sont grandes ces jours-ci et nous avons de belles vagues. L'eau est presque chaude et c'est encore la peur des coups de soleil qui nous fait sortir. Les enfants restent plus longtemps mais ils gardent leur T-shirt. Nous allons au Twiga pour siroter nos boissons et manger notre assiette de frites. Nous visitons le village qu'est cet hôtel et achetons quelques cartes postales à une petite boutique qui fait aussi épicerie. Nous revenons à notre hôtel, toujours par la plage et plongeons dans la piscine. Après s'être encore bien amusés, les enfants sortent de l'eau pour tout de même se mettre à leurs devoirs jusqu'à l'heure du dîner. Il est prêt vers 19h, à la nuit. Aujourd'hui, deux autres clients occupent les lieux...
Mercredi 29 octobre
Lever 8h. La pluie de la nuit a laissé un temps gris. Nous nous pressons tout de même au petit déjeuner car nous avons rendez-vous à 8h 45 avec un taxi. Il se pointe à l'heure dite et nous conduit à Mombasa situé à une vingtaine de kilomètres. Nous devons faire confirmer nos billets d'avion à la Gulf Air mais aussi retirer de l'argent et retenir des places pour le train de dimanche soir pour Nairobi.
En route, il commence à flotter. Nous passons le Likoni ferry. Si nous sommes venus en taxi, c'est à cause de ce coin car nous avons lu dans le journal les problèmes de violence : tribalisme ou délinquance, nous ne savons pas. Nous arrivons avec le soleil à Mombasa et retirons d'abord de l'argent avant de passer à l'agence où l'employée nous établit les billets d'avion pour le 5. Au fait, il y avait de la place demain ! Le taxi nous dépose enfin à la gare où nous retenons nos places pour le train de dimanche. La femme au guichet est accueillante et souriante comme sa collègue de Nairobi. Bon, maintenant retour. Il se remet à flotter et notre chauffeur, comme convenu avant, en profite pour faire quelques courses notamment dans un quartier crainteux et plus sale qu'ailleurs. Il est vrai les dernières inondations ont dû faire des dégâts. Notre voiture a un petit accrochage mais rien de grave, si ce n'est la discussion qu'a eu à subir notre jeune chauffeur. Nous repassons sur le ferry et alors c'est le déluge. Nous n'y voyons presque plus et le chemin de Tiwi commence à être détrempé. Nous envoyons des gerbes d'eau rouge tout autour de nous.
Arrivés à bon port, nous donnons rendez-vous au taxi pour dimanche et allons tout de suite à la piscine. L'eau y est bonne et la température extérieure, même sans soleil, est très douce. Les enfants sont alors prêts pour entamer les cours. Il est 15h lorsque nous partons à la plage sous un timide soleil. L'eau est bien sûre bonne mais il y a beaucoup d'algues dans les grosses vagues que les enfants s'amusent à traverser. La marée est encore bien haute et nous avons à peine pied. Nous nous séchons pour aller au Twiga où un camion de raid est arrivé. L'animation est meilleure. Heureusement car ce matin tous les gars de coin avaient l'air déprimé par la rareté des touristes. Le sourire revient sur leur visage et nous leur souhaitons bonne chance. Pendant que nous buvons un autre camion arrive avec des raiders sales et fatigués qui, les uns, à la vue de la mer, vont s'y jeter avec délectation. Au moins demain, il y aura quelques personnes de plus sur cette grande plage.
A notre retour, nous croisons aussi six nouveaux arrivés aujourd'hui à notre hôtel. Cela, c'est ce que nous disent les deux gars du coin qui font un bout de chemin avec nous. Ici, tout le monde est au courant de tout le passage. A l'hôtel, nous plongeons dans la piscine qui nous servira de douche car depuis hier soir nous n'avons plus d'eau. Nous flânons jusqu'à la nuit et dînons à 7h. Ce soir, une autre table est préparée mais ce n'est que lorsque nous avons fini et regardons les étoiles du bord de la piscine, que le groupe va manger. Nous bouquinons au bungalow et dodo.
Jeudi 30 octobre
Lever 8h. Il a beaucoup plu cette nuit et il y a eu encore la fuite dans notre chambre, mais heureusement pas dans notre lit. Le soleil réapparaît heureusement...
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Vendredi 31 octobre
Le temps est gris. Au petit déjeuner, les deux Australiens sont là aussi. Nous partons de suite par notre chemin, pour la piscine naturelle. D'autre touristes en partent en nous mettant en garde sur les poisson-lions. C'est sympa mais nous les avons vus hier. Patrick et Sandra commencent à s'y baigner et je les suis dès qu'ils les voient. Arnaud n'a pas envie d'y aller, préférant regarder les crabes et les petits poissons dans les trous.
Nous plions bagages en nous avançant à pied vers le bout de la barrière de corail encore plus dégagée ce matin, laissant voir plus de corail, oursins à bâtons et autres spécimens. Nous nous baladons un bon moment sous le soleil revenu depuis le début de la baignade tout à l'heure. Nos pieds brûlent dans les flaques chaudes qui font loupe.
A l'hôtel, nous nous précipitons dans la piscine afin de refroidir et dessaler les corps. Il est déjà midi. Au revoir les Australiens qui passent avant de continuer leur route. Celui qui parle français nous laisse son adresse à Pearth pour le cas où nous irions dans quelques mois.
Vers 4h, direction la plage alors que la marée commence tout juste à baisser. Une houle est présente et c'est amusant. Comme d'habitude, pas question de s'en priver, tous au Twiga pour manger nos frites avant de nous plonger à la piscine de notre hôtel. Il y a un groupe de « latins », nous ne situons pas, qui arrive bientôt dans l'eau alors que les enfants nagent. Ils faut dire qu'il trempent jusqu'à la nuit ! Douche, car l'eau est enfin rétablie et nous retournons manger au Twiga.
Samedi 1er Novembre
Lever 8h 30 après une nuit pratiquement de flotte ininterrompue. Moi, j'ai eu mal au bide. Peut-être l'eau, ce qui ne serait pas étonnant avec l'urticaire de Sandra. Ce matin pour elle, il n'y a plus que les marques grâce aux petites pilules adéquates.
Nous allons petit déjeuner alors que le temps se remet au beau, comme chaque jour. Ma lessive d'hier soir va sécher après le rinçage de la nuit. Nous commençons à potasser nos bouquins sur le Népal.
Nous nous décidons à prendre le chemin de la plage mais personne ne veut se baigner. Sandra se plaint d'ailleurs d'un mal d'oreilles. A la place, nous prenons le temps de faire des photos du gros baobab avant de boire notre pot habituel. De retour à l'hôtel, les enfants se baignent seuls : Arnaud ne se lasse pas de jouer avec le petit bateau.
Dimanche 2 novembre
Nous allons petit déjeuner tandis que le groupe de mec est déjà là. C'est de bon augure pour le petit monsieur âgé qui passe vendre des souvenirs avec son vélo. Les autres ont tous reluqué le bateau de Nono dans l'eau et auraient bien voulu le même. Ils achètent le seul, c'est dommage, qui lui reste. Nous lui disons que nous n'avons plus besoin de rien et que nous partons. Il nous souhaite bon vent.
Nous revenons au bungalow afin de sortir nos affaires du placard et mettre au soleil tout ce qui est humide ou moite. Avec le soleil de plomb, il n'y en a pas pour bien longtemps ! Le soleil sur l'équateur est terrible. Pendant que nous finissons les sacs à dos, vers 14h, Arnaud ne résiste pas à la tentation de la piscine. D'ailleurs moi non plus car je le rejoins dès mon sac terminé. Une petite douche et un séchage puis nous allons boire un dernier pot au Twiga où nous restons un long moment avant de revenir tranquillement par l'énorme baobab. Nous attendons sereinement 16h en regardant monter la marée. Ce bruit de mer ne nous a pas quitté pendant les dix jours et lorsqu'elle est haute, elle bat les rochers juste en dessous.
Notre chauffeur de taxi arrive à l'heure. Nous avions confirmé le rendez-vous hier, lorsque nous l'avions croisé sur la plage en compagnie de sa famille. En une heure, il nous conduit à la gare où nous n'avons que deux heures d'avance sur le départ du train. Là, nous rencontrons un couple d'Israëliens que nous avions rencontré à Masaï Mara, ceux de l'autre van. Ils viennent de Zanzibar qui est superbe paraît-il.
La musique africaine nous accompagne dans les hauts parleurs et enfin, le train démarre. Cette fois, c'est sur un air de parade : comme dans les films ! Nous regardons par les fenêtres de notre wagon : nous faisons coucou en longeant la route en contrebas.
Il est alors temps de nous pointer pour le premier service au wagon restaurant. C'est succulent et nous mangeons tous avec appétit. De retour à notre cabine, les lits sont préparés et nous pouvons nous installer. Sandra recommence à faire une poussée d'urticaire et avec ses piqûres d'oursin, elle n'est pas gâtée ! Mais dans le train le moral est bon car nous sommes heureux. Et, bercés par le balancement du wagon, nous sombrons dans le sommeil.
Lundi 3 novembre
Réveil vers 6h alors qu'il fait jour. Il nous faut bientôt se lever car à 7h retentit le xylophone le long du couloir annonçant le service. Nous mangeons un pantagruélique petit déjeuner à la voiture restaurant et regagnons notre cabine où les couchettes ont été débarrassées des draps. Nous regardons défiler tranquillement le paysage sur les hauts plateaux retrouvés. Oui, nous sommes revenus à plus de 1.600m. Nous entrons en gare de Nairobi à 8h 30, disons au revoir aux Israëliens et prenons un taxi pour notre Down Town Hotel. Moses est surpris mais content de nous revoir et nous donne nos chambres habituelles.
Patrick et Sandra nous laissent à l'hôtel pour aller à l'Ambassade où, bien sûr il n'y a pas encore de courrier. Zut Sandra aussi est déçue ! Patrick demande un toubib pour les boutons de Sandra et le gendarme présent téléphone à un de sa connaissance qui va venir à l'hôtel. Le docteur arrive bientôt et ausculte la biche en ne trouvant rien de grave. Par contre, comme nous sommes partis pour plusieurs mois, il préfère faire effectuer des analyses complètes à l'hôpital de Nairobi. Il l'emmène donc avec Patrick et elle passe différents services d'abord pour analyse de selles puis d'urine et enfin de sang. Le personnel est jeune et elle passe avec courage les tests même si elle n'est pas trop rassurée en fin de compte lorsqu'on la fait s'allonger avec plusieurs personnes s'interrogeant autour d'elle. Quand on ne comprend pas c'est une situation terrible. Au final, Patrick ayant réglé les honoraires en arrivant, repart à pied avec Sandra pour le cabinet du toubib situé à environ 500m d'une route boueuse. Là, le toubib téléphone pour avoir les résultats qui ! Bon, elle n'a absolument rien et il la dit apte pour le Népal qu'il adore. Il est d'origine hindoue et a pas mal voyagé, même sa femme s'appelle Bali. C'est ainsi que vers 13h 45, Patrick et Sandra se pointent à l'hôtel où nous commencions à trouver le temps long. Heureusement que le toubib les a raccompagnés même si c'est avec son nouveau chauffeur, un débutant pas très à l'aise.
Nous ressortons manger une collation au coin de la rue et allons à la Poste afin de téléphoner à maman : elle s'inquiétait car elle n'a pas reçu de courrier du Kenya et nous apprend par la même qu'on nous a envoyé pas mal de lettres. Elles sont donc perdues. De plus, elle nous relate l'épisode du salaire à Patrick versé par chèque et non comme normalement sur le compte. Heureusement qu'elle a réglé l'affaire mais nous avons eu le temps d'avoir des frais. Bon, nous postons un colis contenant les reliques du Kenya et revenons à l'hôtel afin de nous remettre à notre courrier. Nous ne ressortons qu'à 6h 30 pour manger à notre restaurant en bas. Ce ne sont plus les mêmes serveurs mais ils sont aussi sympa. Le nôtre essaie de parler français.
De retour à l'hôtel, Sandra va se coucher tout de suite, sans doute crevée par ses émotions de la matinée. Arnaud, lui, est en pleine forme et s'amuse dans le bain. Au dodo.
Mercredi 5 novembre
Lever 8h. Arnaud vient nous rejoindre, tout heureux de prendre l'avion tout à l'heure. Nous réveillons Sandra et finissons nos sacs avant de petit déjeuner pour la dernière fois au restaurant d'à côté où les serveurs nous souhaite une bonne continuation de voyage.
Il pleut avec force et nous rentrons à l'hôtel attendre notre taxi prévu pour 10h 30. Nous observons encore les travaux en face, où, sous l'effet du temps exécrable, de véritables chutes d'eaux s'écoulent dans l'immense trou accompagnées de quelques éboulements de terre autour. Toutefois, les camions descendent chercher la terre et montent imperturbablement : neuf camions en rotation pratiquement continue tournent sans cesse. Ma foi, le temps passe vite ainsi à regarder cette ronde jusqu'au coup de fil nous avertissant de l'arrivée du taxi. Au revoir Moïse. Notre chauffeur a mis un vieux T-shirt français de Strasbourg. La question est : Arriverons-nous jusqu'à l'aéroport ? Et si oui : quand ? Comme dit Sandra, « s'il a tenu jusqu'ici, il tiendra bien encore un peu ». Nous quittons donc Nairobi sous la pluie à bord d'un très propre mais vieux tas de ferraille qui finalement nous débarque à bon aéroport. Lui, a bien gagné sa journée et il est content, d'ailleurs en redémarrant, il nous fait de grands signes de la main.
Nous faisons enregistrer immédiatement nos bagages pour être à l'aise pour nous trimballer. Nous voilà bientôt en salle d'embarquement et nous retrouvons dans le tube menant à notre boeing 767 de Gulf Air.
Les enfants reçoivent une petite peluche chacun qui leur fait très plaisir. Pendant que le repas nous est servi, nous visionnons le film « The wild America ». Le Kenya s'éloigne déjà tandis que nous volons vers les rois du pétrole.
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